
Les montres sont devenues grises ou roses. Acier, Or gris, Platine et métaux plus rares côtoient l’Or rose ou l’Or rouge. L’Or jaune, le plus simple, n’a plus la faveur des marques. Une telle injustice ne peut plus durer.

IWC Portugaise Calendrier Perpétuel Or Rouge – série spéciale Singapour
Cela ne vous a pas frappé ? Les montres en or jaune sont une espèce en voie de disparition. Pour s’en rendre compte, il suffit de faire le tour des actus de la planète horlogère et des vitrines. C’est la croix et la bannière pour en trouver une un tant soit peu récente. A tel point que le dernier tourbillon de Gerald Genta, Sunray en allusion à sa couleur soleil, faisait de la nature de son boitier son caractère prédominant. Plus que son tourbillon ! Certes, on en déniche encore, mais sur des modèles anciens.
Jaune feutré ?
Ou cachés dans les tiroirs. Des fonds de collection comme on dit. II faut affronter le sourire poli du vendeur qui sent qu’il va faire une belle vente, mais un peu navré d’avoir affaire à un client à la limite du ringard. « Ah bon, jaune… » laisse-t-il échapper. Parce qu’aujourd’hui, l’or se consomme rose. Ou carrément rouge. A croire que le métal ne vaut que par la quantité de cuivre qu’il contient. Plus il y en a, plus la montre est désirable. Gris bleu, gris anthracite, gris clair, gris vert, le gris a droit à toutes les teintes, lui ! Ne parlons pas des platine, ruthenium, palladium, zalium, zenithium, et autres futuriums anodises sous phase micro-plasmatique gazeuse. Dernier venu des métaux précieux, le Liquid Metal ! Et tous ces effets microbilles, sablés, brouillés. Et les gravures sur le boitier. Tant de sophistication. C’est un peu comme si le foie gras avait disparu des menus au profit du carpaccio de truffe blanche, du filet mignon de cigale de mer et du caviar d’hirondelle. L’or jaune n’a pourtant jamais été tant prisé en dehors de la sphère horlogère. Le lingot et l’once couleur canari sont plus que jamais une valeur refuge. Mais les marques de montres les délaissent. II ne fait pourtant pas poussin ou fade, ou pire. Peut-être est-il trop discret ? La surenchère du bling est telle qu’une montre en or qui brille n’impressionne plus grand monde, ternie qu’elle est par les diamants, saphirs mauves, citrines et céramiques qui ornent les lunettes. On peut presque affirmer que l’or jaune convient au low key, stealth wealth, understatement et autres valeurs de richesse discrète qui accompagnent la crise. Pas autant que les métaux gris, bien sur. Mais avec un côté plus traditionnel. Un style de nos pères. Pas de nos grand-pères, puisque l’or rose est un emprunt aux débuts du siècle passé où il faisait fureur. Le nouveau vintage et le néo retro n’ont pas encore accouché de montres jaunes. Elles ne sont pas encore de cette époque. Vivement que le retour tant vanté et annoncé des classiques amène avec lui ses 75 % d’or fin, 12,5 % d’argent et 12,5 % de cuivre.
- IWC Big Pilot calendrier perpétuel édition spéciale et limitée Antoine de Saint Exupery en Or Rose
- IWC Portugaise Calendrier Perpétuel Or Rouge – série spéciale Singapour
- IWC Portugaise Calendrier Perpétuel Or Rouge – série spéciale Singapour – détail fond saphir avec mouvement manufacture
- IWC Big Pilot Calendrier Perpétuel – Edition spéciale et limitée en Acier pour l’Asie – détail cadran noir avec aiguilles Orange
- IWC Big Pilot Calendrier Perpétuel – Edition spéciale et limitée en Acier pour l’Asie – détail fond saphir avec mouvement manufacture
- IWC Big Pilot Calendrier Perpétuel – Edition spéciale et limitée en Acier pour l’Asie – détail cadran noir avec aiguilles Orange
- IWC Big Pilot Calendrier Perpétuel – Edition spéciale et limitée en Acier pour l’Asie – détail cadran noir avec aiguilles Orange
- IWC Portugaise Calendrier Perpétuel – versions présentées en Or Rose et Or Gris
« L’or jaune n’a pourtant jamais été tant prisé en dehors de la sphère horlogère. »
Résultat prévisible : on se retrouve, par exemple, avec une alliance en or jaune et une montre en or blanc, gris ou rose… Pas terrible !