Que serait aujourd’hui l’horlogerie sans les montres à complications?
Voilà belle lurette que les marques font ainsi la démonstration de leurs compétences, en repoussant sans cesse les limites de la mécanique. A ce jeu, Hermès – familier du mot sophistiqué, mais qui ne possédait pourtant pas dans sa collection de vraie montre compliquée – vient, cette année, de lancer la montre Hermès Arceau Temps Suspendu. Une merveille mécanique créée pour la marque par Jean-Marc Wiederrecht, l’horloger le plus à même de répondre à la problématique technique d’une maison dont la délicatesse et l’esprit poétique sont les plus aiguisés du milieu.

cette nouvelle complication spectaculaire permet à son acquéreur d’oublier le moment présent grâce à un ingénieux jeu de cames, de pignons et de segments. Il peut ainsi à sa guise arrêter la course du temps et revenir à l’heure exacte instantanément.
Quant à Louis Vuitton, la marque sublime la mécanique avec sa « Tambour Répétition Minutes ». Un grand classique dont l’originalité est de sonner à la demande les heures du second fuseau horaire et pas celles affichées par les aiguilles… Il fallait bien ça pour se faire remarquer au milieu des horlogers institutionnels ayant choisi de présenter une vision personnelle de la » reine des complications « .
Une guerre de l’originalité
Ainsi, Jaeger-LeCoultre avec la répétition minutes Reverso à Rideau, Patek Philippe avec sa grande complication, Seiko avec sa Credor Répétition Minutes décimale ou Audemars Piguet avec sa Répétition Minutes présentée dans un boîtier Millenary font figure d’incroyables rivales. Toutes mettent en avant une complication classique avec une vraie valeur ajoutée. C’est pourquoi, pour se démarquer, certaines maisons ont lentement délaissé les réinterprétations des grands classiques pour confier à de jeunes et talentueux horlogers la charge d’exprimer le temps avec une palette mécanique totalement originale. C’est le choix de Cartier pour sa Cartier Rotonde Astrorégulateur, une pièce incroyable de technicité mise au point par Carole Forestier-Kasapi et son équipe.
Harry Winston revendique aussi ce désir de s’extraire d’une vision orthodoxe avec son Harry Winston Opus Eleven. Cette montre fait exploser l’heure pour la recombiner à sa façon. Chaque marque possède son propre ADN, dans cette frénésie du « toujours plus » chacune d’entre elles doit veiller à se renouveler sans se perdre. C’est pourquoi Hublot présente, cette année, la Hublot King Power F1TM Tourbillon, un modèle faisant la fusion entre modernité et tradition, mécanique horlogère et automobile. Piaget également transcrit sa passion des fines complications avec la montre Piaget Emperador Coussin Tourbillon extra-plat et signe un nouveau record, celui de la montre tourbillon automatique la plus plate du monde avec ses 10,4 mm. Dans un autre registre, TAG Heuer fait vibrer les passionnés à haute fréquence en présentant la Tag Heuer Carrera Mikrograph 1/100th en petite série, une concept watch mécanique capable, grâce à ses deux balanciers – l’un vibrant à 28 800 alternances par heure et l’autre à 360 000 , de mesurer par la grande trotteuse pour la première fois le 1/100e de seconde.
Le but de ces maisons ? Exprimer leur désir d’aller de l’avant à travers leur capacité à se remettre en cause et à repousser les limites du possible d’un mode de construction horloger hérité du passé.
- Cet instrument mécanique à remontage automatique de nouvelle génération possède comme principale particularité de permettre la lecture des temps chronométrés au 1/100e de seconde, grâce à la présence d’une trotteuse centrale foudroyante effectuant un tour de cadran par seconde une fois la fonction chrono enclenchée. Cette complication est intégrée dans un calibre innovant comportant des éléments hérités du passé, comme une roue à colonne, et deux organes de régulations de la dernière modernité, vibrant à des régimes différents. Le premier, oscillant à 28 800 alternances par heure et garantissant une précision de lecture au 1/8e de seconde, gère les aiguilles servant à afficher l’heure. L’autre, battant au régime fou de 360 000 alternances par heure, assure une précision de lecture au 1/100e de seconde durant quatre-vingt-dix minutes, une fois le poussoir enclenché. Fascinant de complexité et pourtant d’une grande sobriété, ce modèle est proposé en une édition limitée.
- Seiko Credor Spring Drive Répétition minutes. Tout simplement la toute première répétition minutes imaginée, conçue et fabriquée par la manufacture nippone. Une pièce dotée d’un boitier en or rose de 42.8 mm abritant un calibre à remontage manuel de 660 composants qui ne sera produite qu’à… trois exemplaires par an ! La clarté du son était l’objectif qui a présidé à tous les aspects de la création de ce garde-temps hors-norme. Il en résulte un timbre clair et envoûtant, au caractère distinctement japonais.
- La nouvelle montre Piaget Emperador Coussin Tourbillon Automatique Extra-plat s’inscrit résolument dans la génétique de la marque et signe un nouveau record, celui de la montre tourbillon automatique la plus plate du monde : 10.4 mm. Ce modèle est l’expression même de la génétique de Piaget : une compétence unique dans le domaine du mouvement extra-plat associée à une volonté de développer des calibres à complications toujours innovants et créatifs. Puisant ses qualités à la fois dans le calibre Piaget 600P – mouvement tourbillon de forme à remontage manuel le plus plat du monde – et dans le calibre Piaget 1208P – mouvement automatique le plus plat du monde doté d’un micro-rotor – le calibre 1270P, premier mouvement tourbillon automatique extra-plat de Piaget et ses 5.35 mm de hauteur, offre des innovations tant techniques qu’esthétiques.
- Les Grandes Complications représentent le sommet de l’art horloger. Patek Philippe s’est imposée dans ce domaine par sa virtuosité hors pair. La manufacture maîtrise l’ensemble des complications et elle s’est illustrée deux fois au cours du siècle dernier en créant la montre portable la plus compliquée du monde. Ses horlogers perpétuent ainsi la grande tradition dans des créations d’exception possédant une valeur éternelle.
- La Jaeger-LeCoultre Répétition Minutes Reverso à Rideau est la première montre de Haute Horlogerie intégrant un rideau qui en coulissant active une fonction répétition minutes. Ce garde-temps exceptionnel permet une fois de plus à la Grande Maison de démontrer son savoir-faire dans le domaine du son avec l’intégration de marteaux à trébuchets, de timbres monoblocs en alliage secret et d’un régulateur silencieux.
- la F1tm King Power Tourbillon – un diamètre de 48 mm – est équipée du mouvement chronographe tourbillon HUB7300. Elle comporte une réserve de marche de 5 jours, une cage tourbillon spéciale et un balancier avec un décor de disque de frein de F1tm, le même principe que la lunette de la montre en céramique finition satinée circulaire inspirée des disques de frein de F1tm. Le bracelet, cousu sur caoutchouc, est en Nomex une fibre synthétique développée par Dupont De Nemours et utilisée grâce à sa très faible combustibilité dans la fabrication des combinaisons portées par les pilotes de F1tm. Etanche à 10 Bar (100 mètres).
- Harry Winston Opus Eleven : Comme écrin à ce spectacle, une boîte d’une extrême complexité. Architecturée en trois dimensions, elle se compose de trois cylindres qui, empilés les uns aux autres, se plaisent à destructurer le temps. Dédiée à l’affichage de l’heure, la principale rotonde est affublée de deux pavillons latéraux. L’un compte les minutes, sur disque trainant pour les unités, disque sautant pour les dizaines ; l’autre, en contre-bas, laisse voir la beauté du mouvement régulier d’un grand balancier en titane. Toutes les 60 minutes sous le grand dôme de saphir, l’affichage des heures tombe dans l’anarchie : inscrite au centre de la scène, le chiffre de l’heure explose en un véritable chaos pour se reconstituer en une fraction de seconde. Puis demeure, immobile, jusqu’à la prochaine désintégration. Pas d’aiguille, mais 24 palettes mobiles qui s’animent et tournent pour passer d’une heure à l’autre et former le chiffre de l’heure selon un complexe mécanisme d’engrenages monté sur train épicycloïdal. Entraînés par une plate-forme, quatre satellites comportant chacun trois paires de palettes transmettent le mouvement à un axe vertical par le biais d’un rouage composé de huit renvois, trois engrenages elliptiques, une roue triangulaire et six pignons coniques. Ces derniers assurent les changements d’axe de rotation et d’orientation des palettes suivant une trajectoire complexe. La géométrie de la roue triangulaire et des engrenages elliptiques est déterminée de manière à induire une variation du rapport d’engrenage et éviter tout choc ou accrochage des palettes en mouvement.
- Avec la Rotonde Astrorégulateur, la maison Cartier propose l’alternative au traditionnel tourbillon. ce Calibre 9800 MC, également appelé Rotonde Astrorégulateur, maîtrise les effets de la gravité. Conçue à la manufacture de Cartier de Chaux-de-Fonds, la montre innove en remplaçant le tourbillon par un rotor qui supporte le mouvement de toutes les pièces pouvant être altéré par les effets de la gravité.
- Intégralement conçu, mis au point et produit par Audemars Piguet, le nouveau calibre à remontage manuel qui entraîne la Millenary Répétition Minutes se distingue particulièrement de par la construction inédite de l’organe réglant qui se compose non pas d’un mais de deux spiraux placés l’un sur l’autre.