
Les montres d’aviateur ont toujours eu un rôle de premier plan et cela du premier vol d’un plus lourd que l’air, l’orée du XXe siècle, jusqu’à l’exploitation des derniers horloger-paris.com/fr/4181-montres-aviateur » target= »_blank » title= »Montre d\\\’aviateur » >avions supersoniques. Les montres ont toujours accompagné les pilotes dans leurs évolutions aériennes. Comme en mer, la mécanique horlogère est essentielle à la bonne exploitation d’un aéronef. D’où la spécialisation de certaines marques, dont nous vous présentons ici les créations ciblées du moment. Décollage immédiat.
II est loin le temps d’Icare où, pour voir le monde d’en haut, il suffisait de se fabriquer des ailes faites de cire et de plumes de rapaces. Aujourd’hui, les pilotes sont des professionnels et des pragmatiques en charge de machines hyper sophistiquées qui, même dans le cas d’un maniement simple, requiert la concentration de ceux qui les pilotent. Ces professionnels de l’aviation ont à leur disposition un nombre incroyable de capteurs et de compteurs dont ils doivent surveiller les évolutions en cours de vol. Pendant longtemps, le tableau de bord d’un aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avion a été bardé de petits compteurs dotés d’aiguilles pointant des informations capitales dont la réalisation était confiée pour partie à des marques horlogères. Mises à contribution depuis les débuts de la conquête des airs, certaines entreprises se sont spécialisées dans la réalisation de montres d’aviateur destinées à doubler les compteurs embarqués, donc à améliorer la sécurité des personnels à bord.

IWC Big Pilot Perpetual Calendar Special Edition Le Petit Prince
Le mythe à l‘origine
Les amateurs un tant soit peu éclairés auront remarqué que les montres d’aviateur les plus recherchées du grand public ont un rôle sécuritaire, c’est-à-dire pour fonction de protéger leur porteur dans l’action. C’est vrai pour les montres de plongée comme pour celles des aventuriers. A plus forte raison, pour les montres d’aviateur, dont la présence à bord de la cabine de pilotage peut s’avérer essentielle. II va de soi qu’en aviation comme en nautisme ou en plongée, on ne badine pas avec la sécurité.
Les instruments qui contribuent à augmenter la sécurité ont donc une aura auprès du public. Car on garde au fond de soi le mythe d’Icare équipé d’ailes en plumes d’oiseaux assemblées avec de la cire, et son désir fou de s’envoler vers le soleil à la rencontre des dieux de l’Olympe. II avait réussi son envol mais, mais faute d’instruments adéquats et d’avoir raison gardé, il chuta sur le « tarmac », selon l’expression des pilotes, à la vitesse de 77 mètres par seconde. Les rêves humains de monter dans le ciel s’évanouirent pendant plus de deux millénaires et il fallut attendre les premiers vols habités des frères Montgolfier, à la toute fin du XVIIIe, pour que les horlogers engagés dans l’élaboration des chronos de marine se lancent un nouveau défi : réaliser pour les pilotes, à l’époque des quelques animaux de basse-cour, des instruments capables de les situer dans l’espace : les fameuses montres d’aviateur. Cette époque n’était plus si loin…
A l’heure des faucheurs de marguerites
Il y a des inventions qui engendrent des développements majeurs dans un domaine particulier. Ainsi en aviation, sans l’invention du moteur à combustion interne dans les années 1884 et sa rapide miniaturisation, il aurait sans doute été vain de faire voler des aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avions. Celui de Clément Ader, nommé « Eole », ouvrit la voie. II était équipé d’une machine à vapeur bien plus puissante et légère que le moteur à vapeur de pétrole des frères Wright de 1903, mais la conception de l’aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avion en forme de chauve-souris était en contradiction avec les lois de la sustentation. II réussit néanmoins à faire décoller un plus lourd que l’air puisque ses démonstrations, tenues longtemps secrètes pour le compte de l’armée Française, ont été révélées à l’ouverture des Archives en 1990. Nul ne sait malheureusement quelle montre l’extraordinaire inventeur portait lors de ces expériences, ni même s’il s’en servit. En tout cas, le temps devait alors moins compter que la distance planée réalisée. Quoi qu’il en soit, l’engouement du public pour cette nouvelle science était né, et poussa certains aventuriers à se lancer à la conquête du ciel.
En France, Alberto Santos-Dumont, le célèbre dandy originaire d’Amérique du sud, aérostier émérite (on a tendance à l’oublier) s’enthousiasma dès 1900 pour ce nouveau mode de transport aérien. Visionnaire, il savait que seuls les pilotes d’aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avion auraient accès à la gloire. II se jeta dans la course et investit sa fortune personnelle dans la création, en 1904, d’un aéroplane motorisé fait de bois et de toile. Son nom : « Demoiselle ! » Ce dandy des temps modernes, s’il n’est pas le premier homme à avoir arraché un aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avion du sol, a pressenti le premier l’importance d’une instrumentation embarquée puisque chez Maxim’s à Paris, où l’élégant avait table ouverte, il demanda à son ami Louis Cartier de réaliser pour lui une montre adaptée au pilotage. De cette demande allait naître la « Cartier Santos« , la première des montres d’aviateur de l’histoire.

Cartier Santos Black PVD and DLC
Aiguillonnées, les marques concurrentes réfléchiront pendant la Première Guerre mondiale à la fabrication d’instruments spécifiques à l’usage des pilotes. Ainsi, dès les années 20, la Manufacture Longines s’implique à fond dans ce secteur des montres d’aviateur. En 1927, elle chronomètre la traversée de l’Atlantique en monoplan et monomoteur par le jeune Charles Lindbergh. Elle travaille à la même époque, en collaboration avec le Commandant PVH Weems, à la mise au point d’une montre capable de doubler les premiers instruments de bord… Le garde-temps réalisé avec son concours, bientôt amélioré par Charles Lindbergh avec sa montre « Angle Horaire », répondra aux attentes des pilotes des années 30 qui faisaient leur cap à partir de l’émission de tops horaires émis par des balises radio au sol.
Cette référence historique des premiers temps de la conquête du ciel a été présentée, voici trois ans, sous la désignation « Longines Weems » et dans son diamètre original de 47,5 mm, mais avec cette fois un calibre mécanique à remontage automatique de Valgranges, A07 111 (L699) à la place du robuste calibre manuel de montre de poche. Mais cette technologie somme toute rudimentaire, avec des marqueurs apposés sur le cadran, fut abandonnée après l’invention du second poussoir de chronographe par Breitling en 1932, et la mise au point concomitante de la fonction Fly-back par Longines dans son calibre référence 13ZN, trop souvent ignoré par les experts eux-mêmes. Portée par le succès dans ce secteur, la marque créa en 1933 une montre chronographe spécialement conçue pour le voyage organisé par Charles Lindbergh pour reconnaître de nouvelles lignes aériennes dans l’Hémisphère Nord. Cet instrument, aujourd’hui mu par un calibre contemporain à remontage automatique mais au dessin subtilement vintage, est réédité cette année sous le nom « Longines Lindbergh’s Atlantic Voyage Watch ».
Au jour 1 et à l’heure H
De tous les consommateurs, les armées et parmi elles les unités responsables de l’aviation ont tout de suite saisi l’importance pour leurs pilotes de disposer d’instruments horlogers embarqués. IWC leur proposa la montre « IWC Big Pilot » aujourd’hui repensée pour se porter non plus à la cuisse comme cela se faisait dans le cockpit, mais au poignet. Hanhart présenta également un chronographe de poignet pour les pilotes de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale. Ces pièces, toujours d’actualité, sont aujourd’hui diffusées de façon confidentielle auprès de quelques spécialistes dont la clientèle apprécie les montres d’origine militaire. II en va de même pour Auricoste, marque française qui fait le bonheur de passionnés à la recherche de montres atypiques en petites séries évoquant le glorieux passé de héros de l’aviation. D’autres passionnés, toujours en quête de modèles remarques dans les années 50, retiendront chez Breguet les rééditions du Type 20 et Type 21, toujours à son catalogue, et surtout la nouveauté de l’année : la montre Breguet Chronographe Type XXII 3880 ST de 44 mm de diamètre, moderne et technique, emportant un calibre mécanique à remontage automatique avec échappement en silicium, dont la fréquence a été poussée à 10 Hz, soit 72 000 alternances par heure. Pour garantir sa précision hors pair, l’aiguille de chrono ne fait plus un tour de cadran par minute, mais deux tours, augmentant de deux fois la précision de lecture à la pointe de la trotteuse. Ce modèle est naturellement d’une grande robustesse, d’une forte lisibilité, et doté de l’incontournable fonction « retour en vol » plus connue aujourd’hui sous le terme anglo-saxon de « fly-back ».
La jeune Maison Bell & Ross, attirée elle aussi depuis ses débuts par l’univers de l’aviation et les fameuses montres d’aviateur, lance cette année une nouvelle collection inspirée de la gamme « Vintage » longtemps restée une référence en la matière : la collection « Bell and Ross Vintage BR 123 & 126 Héritage« . On notera dans cette nouvelle interprétation un choix esthétique plus marqué et très inspiré des compteurs de bord. Proposées en acier traité en noir, ces montres animées par des mouvements mécaniques à remontage automatique de facture suisse devraient renouveler le style et séduire une clientèle d’amateurs éclairés à la recherche d’engins types. Parmi tous les choix possibles, les amateurs de sensations horlogères fortes remarqueront la nouvelle montre « Bell and Ross BRO1 Radar » dont le cadran s’inspire très librement d’un écran de station de contrôle aérien. Étonnante et détonante par rapport à des productions plus classiques, elle ne passera pas inaperçue et séduira les consommateurs désireux de s’identifier comme pilote ou adepte inconditionnel de l’univers aérien.
La marque Oris, consciente elle aussi du « potentiel image » des montres d’aviateur, propose cette année un modèle parmis les nombreuses montres d’aviateur et celle-ci est associée à l’aviation militaire : la montre « Oris Swiss Hunter Team Limited Edition ».
Par souci de conservation du patrimoine, la marque du Holstein a choisi de soutenir l’équipe de passionnés qui entretiennent les derniers aviateur » title= »Montre d\\\’aviateur » >avions de chasse Hunter en état de voler, en produisant une série de montres à leurs armes. C’est ainsi que cette pièce de 46 mm en acier traité PVD anthracite a vu le jour. Sa production sera limitée à 1958 exemplaires, chiffre qui correspond à l’année de mise en service de ce Jet dans l’armée Suisse. Mais il existe également dans cette marque d’autres références d’un excellent rapport qualité /prix, à même de séduire les amateurs d’horlogerie fans d’aviation : notamment la très graphique « Oris BC4 Flight Timer » ou encore la nouvelle « BC3 Advanced Day Date » liée à l’univers de la voltige aérienne.
Le temps de l’aviation civile
Les pilotes militaires ne sont pas les seuls à avoir besoin d’instruments horlogers spécialisés. L’essor de l’aviation civile dans le courant des années 50 a justifié la création de montres d’aviateur spécifiques pour ces conquérants du ciel et plus particulièrement de l’aviation civile. Si la Breitling Chronomat, apparu dans les années 40, s’est imposé au poignet des pilotes civils, c’est surtout le modèle Breitling Navitimer mais arrivé lui au début des années 50, qui véhicula l’image de la marque dans ce secteur en plein essor. Aujourd’hui encore, ce modèle légendaire compte au nombre des plus beaux exemples de montres construites pour répondre à des attentes particulières. La lunette tournante, sorte de règle à calcul, leur servait à effectuer mentalement différentes opérations demandées par la « check-list ».
On s’en doute, aujourd’hui ces pièces, si elles sont toujours portées par les pilotes civils, sont pour certaines avantageusement remplacées par des outils encore plus précis qui font appel à l’électronique, comme la montre Breitling Chronospace Professional. Cet engin de 48 mm de diamètre en acier emporte un calibre à quartz thermocompensé à affichage analogique et digital d’une rare précision, et surtout doté de fonctionnalités utiles aux pilotes en plus de la désormais classique règle à calcul : comme un compte à rebours, une alarme, un second fuseau horaire… Pareillement, la marque Navitec propose aux pilotes civils des montres d’aviateur dédiées particulièrement efficaces et susceptibles, grâce à la présence d’une lunette tournante spécifique et interchangeable selon le type de pilotage requis, d’effectuer différentes mesures utiles.